Lundi et mardi j’avais programmé de faire l’ascension du Chimborazo.
Dans le groupe il y avait 2 américains et 1 espagnol. Nous sommes arrivés au premier refuge du Chimborazo à 16H30, l’heure du diner ! La vue sur le Chimborazo était sublime. On a eu le droit a un splendide coucher de soleil.
Ensuite on est monté au deuxième refuge pour passer une courte nuit (de 20H à 23h). Comme d’hab j’ai une heure pour m’acclimater à l’altitude et m’endormir. Puis à 23h, heure où normalement on se couche et bien nous on s’est levé pour s’attaquer au monstre : le Chimborazo.
Pour les cordées, l’un des américains, qui ne se sentait pas bien dès le départ, est parti avec un guide. Et nous on a fait une cordée de 4. Bon déjà cette logistique ça réduit les chances d’aller au sommet.
L’ascension est plus technique et plus physique que le Cotopaxi. Au début on passe sous le castillo (rocher en forme de chateau) dans des zones de neiges et des zones de sables avec de la glace au dessous. Puis on arrive sur la crête où un petit raidillon glacé nous attendait et enfin l’itinéraire se poursuit sur une bonne pente de neige bien raide et régulière qui s’étend sur environ 600 mètres de dénivelé. La fin est plus plate et rejoins le sommet principal du Chimborazo.
A 5600m, au milieu de la pente raide, l’espagnol lâche… il se dés encorde pour ne pas nous pénaliser dans l’ascension et dit au guide qu’il redescend. Le guide n’est pas d’accord, car le raidillon en glace est dangereux à passer. Il lui demande donc de l’attendre pour le franchir et d’essayer plutôt de continuer à monter doucement. Pour l’espagnol c’est hors de question, il est trop fatigué et redescend. Il nous attendra plus bas si il n’a pas trop froid… 20 mètres plus loin c’est au tour de l’américain. De même que l’espagnol, il se désencorde et le rejoins. Il ne restait plus que moi et le guide. Etant donné que les 2 autres étaient seuls et que le guide ne voulait pas qu’ils franchissent les passages délicats en solo là je me suis dit : l’ascension c’est mort, on continue pour me faire plaisir mais j’attendais l’excuse pour redescendre…
L’excuse c’est présentée à 6100m à seulement 200m du sommet. La neige était un peu plus molle et donc il était plus difficile de faire la trace donc le guide, un peu flemmard et surtout un peu angoissé à l’idée de ce qui pouvait se passer avec les 2 clients (ce qui peut se comprendre), à décider qu’il fallait redescendre.
C’est donc pleine de déception que j’ai attaqué la descente. Nous avons ensuite rejoins les 2 autres pour passer ce fameux passage puis on est retourné à la voiture puis à Quito.
Bon je suis un peu triste de ne pas avoir atteint le sommet de cette magnifique montagne mais c’est vrai que les chances d’y arriver était limitée. Encore plus du fait d’avoir pris l’option économique en groupe car ça dépend non seulement des conditions météorologiques, du vent, de la neige, de sa propre condition physique, de son acclimatation… mais également de celles des autres. Et plus on est nombreux plus les chances diminuent.
Donc je retenterai ce sommet, en espèrant retrouver les mêmes conditions que celles de cette fois. Mais cette fois celle avec un guide.
Les photos : http://picasaweb.google.com/lydia.bou74/ChimborazoJuillet2009#
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